Equipe de Haguenau
Equipe de Haguenau
Le territoire d’intervention de l’équipe – Quartier des Pins
Assez éloigné du centre ville (3 kms) et plus étendu que Saint-Joseph, il est composé d’un ensemble de 17 immeubles OPUS, de 2 immeubles de copropriétés et de quelques maisons individuelles. Une grande place arborée occupe le centre du quartier et comprend un city stade, un espace de jeux pour enfants et un jardin participatif depuis 2015. En limite de quartier, on trouve la piscine municipale de plein air, le Bowl d’Hag et le camping municipal. Ces espaces publics font régulièrement l’objet de dégradations et sont aussi le théâtre de conflits entre les jeunes des Pins et les adultes qui y travaillent.
La proximité de la forêt et les nombreux espaces engazonnés atténuent l’impression d’envahissement par le béton. Le bâti est pourtant ici aussi fortement dégradé : les bâtiments de la rue Thomas Becquet ont été réhabilités en 2014 et une étude lancée dans le cadre du contrat de ville doit déterminer les prochains travaux de rénovation.
Bilan social du quartier
Classé en priorité II au sein du CUCS Haguenau-Bischwiller-Kaltenhouse, les Pins sont englobés dans le secteur géographique plus large des Pins/Musau/Saint Gérard, qui compte 2 647 habitants dont 444 sont allocataires CAF (1247 personnes couvertes ), 55% des allocataires vivant sous le seuil de bas revenus. La population des jeunes de moins de 25 ans représente 613 personnes, soit 24% de la population du territoire. Fin 2013, 151 allocataires du quartier (soit 31% de l’ensemble des allocataires) perçoivent au moins un minimum social (72.2% RSA et 27.8% AAH). Par ailleurs on dénombre 86 familles monoparentales sur les 275 logées par l’OPUS 67, ce qui représente plus de 30% des familles. .
La vie du quartier
Le quartier n’est pas isolé, ni refermé sur lui-même, une ligne de transport urbain (RITMO) le traverse tandis que l’école primaire se situe au centre ville. Il constitue le plus important réservoir d’habitat social d’Alsace du Nord et sa mauvaise réputation aidant, seules les familles en très grande précarité et n’ayant pas d’autre choix, acceptent de s’y installer avec souvent comme objectif de le quitter rapidement. Ce turnover ne favorise pas la construction de relations entre les habitants dans la durée.
Fin 2014, on dénombrait 23 logements vacants au quartier des Pins dont 18 dans la rue des Carrières.
Une grande majorité de ces logements ont été attribués début 2015 aux associations d’aide aux réfugiés (ASF, ADOMA, Foyer Notre Dame) qui en gèrent aujourd’hui 39 (15% des logements Opus ). Cette nouvelle mixité amène des questionnements chez les habitants et demande une grande vigilance de la part des travailleurs sociaux, afin d’éviter un repli communautaire.
Le territoire d’intervention de l’équipe – Quartier Saint Joseph
Le quartier Saint-Joseph proprement dit comprend 12 immeubles de 3 étages (16 entrées) ,1 immeuble de 4 étages construit en 2011 et 10 maisons individuelles construites en 2011 appartenant à l’OPUS67 (117 logements). Un autre bâtiment HLM de 4 étages géré par DOMIAL complète le parc de logements sociaux de St Joseph. Bordé par la forêt de Haguenau, on ne ressent pas dans ce quartier, comme cela peut-être le cas dans certains ensembles urbains de la périphérie strasbourgeoise, cette impression d’écrasement due à l’omniprésence du béton
Bilan social du quartier
On dénombre 500 habitants à Saint-Joseph (environ 350 pour la partie OPUS) dont près de 52 % ont moins de 30 ans et 40.4 % vivent sous le seuil de bas revenus. Par ailleurs, 50 % sont d’origine étrangère, principalement Turque, tandis que l’on peut noter une présence importante de familles « nomades » sédentarisées.
Cent dix sept familles sont logées dans la partie OPUS dont 27 monoparentales. En 2013, 103 allocataires CAF du quartier (soit 28% de l’ensemble des allocataires) perçoivent au moins un minimum social (68% RSA et 32% AAH).
La vie du quartier
Les travaux de réhabilitation achevés en 2012 ont permis au quartier St Joseph une plus grande mixité sociale et un mieux vivre ensemble, qui se ressentent positivement dans l’ambiance globale lors de différentes manifestations.
Il reste cependant des situations de familles en grande fragilité, qu’il s’agit de ne pas perdre de vue.
Depuis fin 2014 le quartier St Joseph n’est plus en zone prioritaire dans le cadre de la nouvelle politique de la ville mais reste en zone de veille active.